Combien ça coûte ?

Réflexions mensuelles

Accueil Blog Combien ça coûte ?
Avril 2020

Combien ça coûte ?

Bienvenue en Avril ! Prière rester en mode confinement ! J’avoue que pour moi j’ai l’impression d’avoir toujours vécu comme ça. Ces livres posés près d’une boite de kleenex ne me contrediront pas. Au-dessus de la pile, règne le bestseller BECOMING de Michelle OBAMA. J’ai aimé lire ce livre pas seulement pour elle mais aussi pour moi. Je n’ai pas simplement eu envie de découvrir les secrets d’une femme charismatique ou peut-être que si ... Plus que tout j’ai voulu embarquer dans le voyage d’une femme qui a compris que l’on devient qui l’on est et que ça n’arrive pas du jour au lendemain. J’ai souhaité comprendre les étapes d’une réussite marquée par des échecs, des leçons, des principes et des sacrifices. Ces heures à penser à l’avenir me donnent enfin une révélation sur une autre dimension. En mission d’isolement, je réfléchis sur comment le monde a pu en arriver là. Tout ce temps nous avions pensé de la vie que tout était acquis ; que respirer, travailler et voyager étaient nos droits légitimes en tant qu’humanité. Et puis COVID-19 débarque, nous effraie et nous confine mais surtout nous interpelle sur le fait qu’il y a bien un prix à payer …. 

 

Michelle OBAMA a dû elle aussi payé le prix … Juste après l’avènement à la magistrature suprême de son époux, le prénom de cette First Lady était sur la liste de toutes les futures mamans dans la communauté afro-américaine. Parce qu’elles aspiraient toutes à ce que leurs filles deviennent comme Michelle.  Devenir est le terme qu’il nous faut retenir. En voulant choisir ce prénom, toutes ces mamans s’étaient-elles poser la question de savoir combien ça couterait de devenir Michelle OBAMA? Elles ne s’attardaient certainement pas sur l’histoire de la petite fille du sud de Chicago dont le premier exploit aura été d’apprendre à rêver grand en étant confinée dans un si petit appartement. Elles ne voyaient que cette  Michelle qui était sur toutes les lèvres et sur toutes les couvertures de magazines. Dans tous les speeches mais aussi sur toutes les lignes. De nouveau confinée,  mais cette fois à la Maison Blanche, Michelle O. a dû lire des lignes cruelles écrites par ignorance et méchanceté.  Elle a dû se priver de fenêtres ouvertes qui procurent du bien-être. Elle a dû mettre fin à une brillante carrière symbole de l’apogée après de longues études et tant d’objectifs fixés. Tout ceci faisait partie du prix à payer. Elle a dû devenir qui elle est et accepter son destin. Nous aimons envier la ligne d’arrivée de ces femmes qui sont au top. L’on s’empresse de protester qu’elles n’ont pas mérité d’avoir atteint le sommet. Mieux on leur en veut d’avoir réussi là où nous semblons avoir échoué.

 

Réussir ? Tout le monde le souhaite mais à quel prix ? Ah vous aviez sans doute omis de vous poser cette question ! Bein moi aussi ….  « Fabienne Il n’y a plus de kleenex dans les toilettes ! » (Je ne travaille ni pour la marque KLEENEX, ni dans les toilettes mais je suis une femme qui travaille…) Je n’ai pas répondu et face à mon silence il continua : «  Il n’y plus de kleenex ! ».  Toutes celles qui me connaissent savent que je suis plutôt serviable mais en entendant cette injonction de la part de mon collègue ce vendredi matin, je n’ai pu m’empêcher d’avoir un Flashback Friday… Je me suis revue étudiante à New York avec plusieurs rêves, je me suis revue chef d’entreprise avec encore deux ou trois rêves, je me revue à Toronto sous les chutes du Niagara ayant finalement trouvé ma voie. Et boom ! Me voilà sur cette longue marche du destin que je prends comme on prend le train en marche c’est-à-dire un peu en retard … Alors je me suis demandé «  Combien coûte une boite de kleenex ? » J’ai failli en acheter une et briser la tête à cette impolitesse qui ne connait de moi que le confinement de ce pré carré professionnel ! » (La colère est vraiment mauvaise conseillère !) J’ai finalement demandé à Dieu : « Est-ce le prix à payer ? » Je n’ai pas entendu de réponse en écho venant du ciel mais j’ai été interpellée par une voix intérieure qui se voulait rassurante. Je ne pouvais cependant m’empêcher de cogiter : « Plus grand est le rêve, plus grande est la boite de Kleenex ??? » 

 

Kleenex, que je devrais utiliser plus tard dans la soirée pour essuyer mes larmes face au mot laissé à mon chevet : ‘’ Maman, ton ancienne toi me manque’’. De nouveau troublée,  la voix rassurante ne me rassurait plus. J’ai repensé aux crêpes et aux gâteaux faits maison. Je me suis retrouvée à faire des ateliers peinture, bracelets, lecture, aventure ….J’étais dans un labyrinthe d’images  ne retrouvant plus le chemin menant à la personne que j’étais devenue. Devenir est bien le sens de tout ça n’est-ce pas ? Où se trouve donc cette ligne d’arrivée qui me fera retrouver bonheur, équilibre et liberté ? Mes pensées confinées n’en ont aucune idée. Alors j’en veux à cette étudiante qui pensait plus à écrire des poèmes encore affichés dans le Hall de l’université, qu’à foncer vers un PHD en économie ou pourquoi pas en technologie.  J’aurais ainsi inventé une technologie qui aurait fait tomber une pluie de kleenex dans ces fichues toilettes ! Je questionne celle qui marchait sur la 5ième avenue sans jamais se soucier de ces gratte-ciel qui touchaient le ciel. J’en veux presque à cette romance de 20 ans qui m’a fait oublier ce que signifiait le temps. Et puis je comprends que je suis sur le chemin d’une transformation. Le prix à payer semble difficile à chiffrer. Il faudra plus que de la volonté pour solder cette addition bien salée…

 

Finalement je blâme cette pensée : «  Une femme bilingue qui a fait des études, qui a de l’expérience en management et dans ses pensées plus d’idées qu’une méga géante boite de kleenex  ». Confinée par la réalité, je suis retournée travailler et me voici en guerre émotionnelle contre KLEENEX-19!  J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour ces femmes qui touchent le ciel en gardant les pieds sur terre. J’évite de remettre en doute  le mérite qui leur est dû. Je préfère m’incliner devant leur endurance. Les femmes sont souvent en guerre contre elles-mêmes.  Une bataille de survie qui définit leur avenir. Devoir d’assumer contre vouloir succomber. Ces championnes qui se battent pour  l’humanité sans jamais faire l’unanimité. Tantôt trop ’’Boss lady’’ et pas assez maternelle. Tantôt trop maternelle et pas assez ‘’career woman’’.  Quel duel et pourtant elles continuent de se lever, de se battre et d’avancer peu importe le prix à payer. Face à ce Covid-19 qui nous hante de jour comme de nuit, il nous faut surement faire pareil. Avoir foi en continuant le combat. Prendre de la distance tout en nous rapprochons de l’essentiel. Nous devons nous  tourner vers celui-là même qui a payé le prix pour que nous puissions accéder à la vie éternelle. Ce paradis auquel tout le monde aspire sans jamais se souvenir qu’il y a un prix à payer pour y parvenir ! 

 

Dans ce passage de Matthieu 20 v 22, une mère, tout comme ces mères afro-américaines qui rêvaient de ‘’cloner’’ Michelle, souhaite le meilleur pour ses enfants. Elle va jusqu’à demander à Jésus de garder près de Lui ses deux fils,  une fois la mission accomplie. Mais elle ne pense à aucun moment au prix à payer. Ni les deux fils d’ailleurs car ils s’empressent de répondre. Ce passage me rappelle que lorsque nous regardons nos vies uniquement à travers celles des autres,  nous finissons par croire que nous devons être là où les autres sont, que nous pouvons aisément faire tout ce que les autres font. Nous oublions de nous focaliser sur le cheminement. A Dieu seul revient la décision, car Lui sait ce qu’il a placé en nous et ce qui nous attend. Alors je suis reconnaissante d’être en vie, je vis pour ce grand rêve qui saura survivre à cette boite de kleenex !  Le silence de Dieu face à ma question m’a poussé vers l’évidente réponse. En ces temps de confinement, nous devons laisser place à la prière et à l’introspection. Souvenons-nous également de toutes les victimes du COVID-19. Bon mois d’Avril ! Même dans le confinement, Jésus reste Seigneur ! N’oublions jamais d’apprécier nos vies peu importe les différentes étapes et le prix !  C’est pour nous que Christ à payer l’ultime prix ! 

 

Fabienne LEPRY
Inspirée par Matthieu 20 v 22 «  Il lui dit: Que veux-tu? Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche. Jésus répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire? Nous le pouvons, dirent-ils »


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/clients/bd8b26fb7ac98c9262682768940fa078/sites/penseespapillons/config/detail.php on line 124

Articles récents

Pensées Papillons
Réflexions mensuelles
Pensées Papillons
Réflexions mensuelles
Pensées Papillons
Réflexions mensuelles

Qui suis-je ?

Pensées Papillons

« Je suis une femme qui croit fermement que les leçons apprises de nos erreurs nous construisent, que la parole de Dieu nous instruit sur la vie et qu’ensemble les femmes peuvent vaincre l’impossible. Passionnée d’écriture et promotrice de la solidarité féminine,  je suis persuadée ...

Lire la suite