Je ne vous cache pas que j’avais rédigé un texte bien plus joyeux pour ce mois de Décembre, intitulé « Un Noël au soleil ». Soudain, la vie a poussé mes pensées à être repensées …Noël, une saison de joie, une saison de foi. La joie retrouvée en célébrant celui qui nous a tout donné. La Foi éprouvée par des pleurs en cette période où tout semble pourtant scintiller. Quand les sourires sont de sortie, les larmes aussi s’invitent au réveillon. Car cette célébration n’enlève pas à la vie son lot d’épreuves et de tourbillons.
Et oui, j’avais imaginé un noël au soleil, mais comme la bible nous l’enseigne, « il faut se réjouir avec ceux qui se réjouissent et pleurer avec ceux qui pleurent ». Pleurer, c’est la première émotion qu’un être humain exprime. A chaque naissance, on espère que le bébé pleure, car c’est le signe qu’il est en vie et en bonne santé après avoir survécu toutes les péripéties de cette vie intra- utérine faite de mystères et de mythes. Un peu comme si les pleurs et la souffrance caractérisaient la vie. Analyse plutôt maussade face à la joie qu’apporte l’arrivée d’un bébé… Quel merveilleux paradoxe que d’assister à la fois aux pleurs d’un bébé et aux cris de joie de l’humanité !
Les pleurs du nouveau-né déclenchent ses premières larmes tout en préparant ses poumons à affronter les courants d’air et vents contraires, qui l’attendront en dehors du centre hospitalier. Aussitôt, l’on peut se demander si l’Homme nait pour souffrir ? Ce que j’ai appris au fil du temps, c’est que les larmes précèdent bien souvent un changement. La rupture avec une saison et le début d’une autre. La transition est douloureuse et engendre la plus grande des souffrances. Comment apprendre à vivre sans l’autre ? Comment continuer à vivre quand on a tout perdu ? Comment continuer à faire confiance quand on a été trahi ? Il y une puissance qui succède aux larmes et qui nous permet d’avancer, chaque larme qui coule doit nous rappeler que malgré tout le souffle de vie est encore en nous.
Petit partage de mon expérience avec les larmes… J’ai connu plusieurs saisons, qui m’ont laissé un ou deux cheveux gris et quelques leçons de vie. Mais la plus douloureuse à ce jour est celle pendant laquelle, j’ai perdu un enfant à 7 mois de grossesse. Je me souviens de ce noël avec mon ventre arrondi, je planifiais déjà le noël suivant en compagnie de celui qui aurait été mon D’Artagnan ! Lorsque 2 mois plus tard la terrible épreuve est tombée, ça été dur ! Je n’ai jamais entendu ce petit ange pleurer! Alors, dans cette salle d’accouchement, mes larmes ont coulé… Larmes de culpabilité, de frustration, de douleur autant physique que morale. Certains même me recommandaient de me consoler avec les 3 Mousquetaires que j’avais déjà, mais seul Dieu a pu me donner la force d’avancer. Petit à petit j’ai repris goût à la vie et j’ai vu comment ces larmes m’avaient rendue plus forte que je ne pensais l’être.
C’est presque comme un exercice de foi. Ce bébé qui nait et pleure avant même de pouvoir parler, devient un enfant avec une foi sans faille que Dieu nous demande même d’imiter ! Comment celui qui a pleuré face à la vie pourrait-il encore espérer et croire ??? L’enfant qui ne sait même pas de quoi le lendemain sera fait, croit et espère toujours. Dans les moments difficiles inspirons nous de cette analogie. Les larmes ne sont pas un signe que Dieu nous a abandonné, bien au contraire, même dans l’épreuve Jésus reste Seigneur. Et quand l’ennemi fera planer le doute dans nos esprits en allant jusqu’à nous demander : « Où est votre Dieu ? » Répondons-lui avec fermeté : « Il se tient là tout près de nous. »
En cette période festive, certains d’entre nous traversent les épreuves les plus difficiles de leurs vies : la perte d’un proche, les difficultés de toute sorte, les mauvaises nouvelles…
Personne ne nous apprend à pleurer, c’est naturel, mais heureusement la foi en Jésus peut nous restaurer.
Pour ceux à qui la grâce aura été faite de sourire en cette saison, souvenez-vous de ceux qui pleurent, et soutenez-les pour qu’ensemble vous vous réjouissiez dans des jours plus heureux, qui viendront assurément. Ce Noël, célébrons la fidélité de Dieu dans les bons comme les mauvais moments, lui qui a envoyé son fils unique pour nous sauver !
Bon mois de Décembre !
Fabienne LEPRY
Romains 12 :15 « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. »
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« Je suis une femme qui croit fermement que les leçons apprises de nos erreurs nous construisent, que la parole de Dieu nous instruit sur la vie et qu’ensemble les femmes peuvent vaincre l’impossible. Passionnée d’écriture et promotrice de la solidarité féminine, je suis persuadée ...
